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LA VOIX DE LA BELGIQUE

Jacques,

éleveur et céréalier

ville : Héron (au sein du Parc Naturel Burdinale-Mehaigne)  âge : 53 ans

Carte d'identité

 sa particularité : Agriculteur situé dans la Hesbaye, une région où règne principalement l'agriculture intensive, Jacques agit à contre-courant en pratiquant une agriculture sans labour et raisonnée.

 

Cultures :  8-9 ha de prairies / 70 ha de cultures (betteraves, blé, orge d'hiver, chicorée, lin textile, un peu de maïs, couvert végétal avec mélange pois/trèfle d'Alexandrie/avoine/vesce)

Cheptel : 85 vaches allaitantes de race Blanc-bleu belge

ses productions

Son message sur le changement climatique

 

A l'échelle de l'exploitation

Quels impacts ? 

 

Érosion des sols -  Contamination avec l'utilisation de fertilisants - Consommation de gasoil

 

> Les pratiques agricoles classiques, notamment l'utilisation de la charrue ou les sols nus, favorisent l'érosion des sols lors de fortes pluies, par exemple.

​

>   Dû au vent et à la pluie, forts et fréquents, il est de plus en plus difficile d'épandre des fertilisants sans risque de contamination des environs de la parcelle. 

 

 

Quelles actions ?

 

>  Pratique du non-labour depuis 2003 qui consiste à ne pas utiliser de charrue. 

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> Mise en place systématique de couverts végétaux pour ne jamais laisser un sol nu.

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> Réduction de la consommation de gasoil grâce à la pratique du non-labour et la mise en commun de matériel agricole (CUMA).

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> Actions de conservation du sol : usage raisonné de phytosanitaires + choix de produits de faible toxicité en priorité.

​

> Participation aux actions menées par le Parc Naturel Burdinale-Mehaigne pour favoriser la biodiversité (bandes enherbées et fleuries pour l'avifaune, par exemple).

​

> Choix réfléchi des cultures mises en place : Jacques ne cultive pas de pommes de terre contrairement à beaucoup d’agriculteurs dans la région car il estime que les pratiques agricoles liées à sa culture sont trop invasives et que l’impact sur le sol est important.

A l'échelle globale

Quelle vision ?

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> D'après Jacques, l’agriculture pratiquée actuellement par la majorité des agriculteurs européens est dans une impasse, il est nécessaire de changer de mode de production (impact environnemental, surproduction, impact sur la santé humaine (allergies, intolérances,..))

​

> L’agriculture est certes une cause du changement climatique mais elle est aussi une solution étant donné sa forte relation au vivant. Cependant, d’après lui, les agriculteurs et les citoyens se sentent peu concernés par la problématique du changement climatique. 

​

> Il est clair pour lui qu’il faut agir cependant parfois les demandes de l’état pour la mise en place de MAE sont trop difficiles à mettre en place et l’aspect financier serait un frein important à la participation des agriculteurs au maintien de la biodiversité et à la protection de l’environnement.

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​

Quelles perspectives ?

​

Plusieurs solutions pour diminuer l’impact de l’agriculture sur l’environnement et le changement climatique :

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> l’interdiction d’utilisation de produits phytosanitaires

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> la réduction de la consommation de carburant et donc le retour à une agriculture plus manuelle, nécessitant plus de main d’œuvre

​

> l’agriculture biologique est perçue par Jacques comme le modèle d’agriculture durable par excellence.

 

> Jacques reste optimiste et pense que des solutions sont possibles même si, d’après lui, il est déjà très (trop) tard pour agir et qu’il faudrait donc agir vite.

CARNET DE VOYAGE

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ses phrases clés

L’agriculture est certainement une cause du dérèglement climatique mais c’est la seule, je crois, qui va pouvoir faire du changement parce que c’est quand même la végétation. "

" Je pense qu’on va trouver des solutions mais je pense qu’on va arriver un peu tard car tout le monde dit « c’est pas moi, c’est l’autre ». "

​

"Le changement climatique est quand même dû à la production excessive de CO2 donc si on la veut diminuer, il faut arrêter le pétrole donc il faut y mettre de la main d’œuvre. [...] Pour moi la seule façon d’avoir une agriculture durable, c’est de revenir à la main d’œuvre."

​

"Je ne sais pas si les agriculteurs de Hesbaye se sentent concernés par le changement climatique et je ne sais pas si la population se sent vraiment concernée aussi. Moi ça me travaille depuis 1995. Dès que j’allume un moteur, ça me pose un problème."

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"L’agriculture traditionnelle, je ne vois pas trop où elle va. On produit des céréales dont nos boulangers ne veulent pas, est-ce que le sucre est si bon que ça, en tout cas les quantités dans lesquelles on le fait ?"

​

"Je suis en non labour depuis 2003 et je ne voudrais jamais faire marche arrière. Rien qu’au niveau de l’érosion des sols, c’est intéressant le non labour, ça se voit dès la première année."

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"Moi quand je prends la charrue, je considère un peu ça comme un échec."

​

"Je pense que l’agriculture pourrait être actrice dans la préservation de la biodiversité mais ça ne bouge pas fort."

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