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Agriculture et changement climatique

->    Les gaz à effet de serre de l'agriculture 

Voici quelques données sur la répartition de la nature et la provenance des gaz à effets de serre en agriculture en France. D'après AgriClimateChange, l'agriculture représente 32% des émissions mondiales de GES d'origine humaine, en prenant en compte les changements d'affectation des sols (déforestation).

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->    Les impacts du changement climatique en agriculture

L'agriculture est peut-être le secteur d'activité le plus dépendant des conditions climatiques. Le climat conditionne totalement la production agricole (de plein champ). Ainsi, les impacts du changement climatique sont nombreux et diversifiés : récurrence d'évènements extrêmes (inondations, orages), érosion, dégradation des sols (ruissellement, perte de fertilité), sécheresses, canicules... Des graphiques ci-dessous montrent quelques exemples. Autant de facteurs qui impactent le rendement (donc le revenu de l'agriculteur), la qualité de la production, les pratiques agricoles... 

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->    S'adapter au changement climatique et inverser la tendance

Plusieurs leviers peuvent être adoptés par les agriculteurs pour lutter contre le changement climatique. Tout d'abord, on distingue les mesures d'atténuation et d'adaptation aux méthodes pour inverser la tendance. En effet, les premières serviront aux agriculteurs à se protéger contre les impacts du changement climatique, et les secondes à lutter contre celui-ci. Comme on l'a vu plus haut, l'agriculture est donc un secteur qui participe au changement climatique (GES), qui en subit les impacts, mais qui peut aussi être une solution contre ce changement climatique. 

Pour réduire les impacts du changement climatique sur la production agricole, beaucoup de leviers peuvent être adoptés. Cela va dépendre des aléas subits sur la ferme (sécheresse, canicule, excès d'eau, gel...). Par exemple, pour lutter contre la sécheresse en système grandes cultures ou maraîchage, il sera intéressant de songer à l'agroforesterie, qui apportera de l'ombre et une meilleure disponibilité en eau. De manière générale, il est intéressant de diversifier ses productions, pour répartir le risque. Ainsi, cultiver des cultures et des variétés différentes permet d'avoir une meilleure résistance globale (échelle exploitation) : si l'année est sèche, des cultures d'hiver sécuriseront le rendement, s'il y a un excès d'eau à l'automne / début hiver, les cultures de printemps seront plus intéressantes... Il est important de choisir des variétés qui soient rustiques, plutôt que des variétés au fort potentiel de rendement mais plus sensibles. Matthieu Killmayer (Arvalis) déclare dans la vidéo suivante que le minimum conseillé est de 3 ou 4 variétés différentes par culture. 

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Concernant la consommation énergétique, les exploitations agricoles peuvent réduire leur impacts de différentes manières. Indirectement, cela peut se traduire par réduire sa consommation d'intrants : en effet, la production et la livraison des engrais, des produits phytosanitaires, des aliments d'élevage... peuvent représenter un grande partie du bilan GES de l'exploitation. De manière plus évidente, on pense à réduire la consommation d'électricité et de fioul : ces deux postes représentent environ 40% de la consommation d'énergie en agriculture (Source : AgriClimateChange). Pour l'électricité, il est facile de se tourner vers de la production d'énergie renouvelable. Les deux méthodes les plus répandues en agriculture (dans les pays occidentaux) sont le photovoltaïque et la méthanisation. Concernant le fioul, il est possible de réduire sa consommation en ayant une bonne gestion des machines consommatrices : répartition des masses sur les tracteurs, pression des pneus adaptée, conduite soignée... De plus la consommation de fioul peut être drastiquement réduite en faisant en sorte de passer moins souvent avec le tracteur au champ : moins de travail de sol, moins d'interventions de désherbage ou de gestion des ravageurs, moins d'épandage de fertilisants... 

Pour éviter les émissions atmosphériques de l'azote, et les pertes de carbone, il faut s'intéresser aux sols. En effet, le travail de sol et la non couverture de sol favorisent les émissions d'azote et la minéralisation du carbone. Ainsi, réduire le labour et plus généralement le travail du sol est un bon moyen de réduire ses émissions. Associer cela à la couverture permanente de sol et à la diversification des productions permet de développer l'agriculture de conservation des sols (plus d'infos ici). De plus, il peut être intéressant de se tourner vers l'agriculture de précision, avec des méthodes de fertilisation au plus proche de la plante, pour éviter les émissions atmosphériques. 

Les pratiques de l'agriculture de conservation des sols permettent d'ailleurs d'inverser la tendance au changement climatique, en stockant du carbone dans les sols. En effet, le carbone stocké n'est d'une part pas émis dans l'atmosphère sous forme de CO2, et d'autre part capté pour former de la biomasse. On cherche donc à utiliser la photosynthèse, qui transforme le CO2 aérien en biomasse, pour stocker du carbone dans les sols : résidus de végétaux et racines, humus, faune du sol, bactéries et champignons... Les sols mondiaux comprennent aujourd'hui 2 à 3 fois plus de carbone que l'atmosphère (Source : 4p1000).

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En exploitation, il sera donc intéressant de développer des couverts végétaux, du semis direct (pour réduire le travail du sol, qui tue la vie du sol donc qui empêche tout stockage de carbone), de l'agroforesterie, des haies, des bandes enherbées, des prairies... L'initiative 4 pour 1000, lancée après la COP21 de Paris en 2015, œuvre auprès des agriculteurs pour un meilleur stockage de stockage de carbone sur les exploitations. 

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