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La voix du Canada

Alexandre, polyculteur

ville : Salaberry-de-Valleyfield           

Carte d'identité

sa particularité : Une ferme familiale qui mise sur le local, l'autocueillette, la vente directe et la transformation.
Une production raisonnée pour limiter les coûts et préserver l'environnement.

 

Cultures : 56 ha avec fraises, framboises, bleuets, tomates, pommes, ail,
grandes cultures (maïs ou céréales à paille).

Cheptel : quelques poules pour sa consommation personnelle.

ses productions

Son message sur le changement climatique

 

A l'échelle de l'exploitation

Quels impacts ? 

 

Événemments extrêmes - Pluies irrégulières - Orages - Sécheresse - Grêle - Manque de neige en hiver - Forts contrastes thermiques

 

> Le changement climatique se traduit par une augmentation des phénomènes extrêmes : épisodes de sécheresse entrecoupés de violents orages, destruction des cultures par la grêle, écarts thermiques importants sur de courtes périodes, absence de neige en hiver. 

 

> La gestion de l'eau est un point primordial et d'intérêt croissance : durant l'été 2016, pour la première fois, les agriculteurs ont subi un manque d'eau.
Pour Alexandre, l'irrigation devrait être mieux réglementée pour un partage plus équitable de la ressource, permettant à tous de subvenir aux besoins des cultures.

 

 

Quelles actions ?

 

> Mode de production raisonné : suivi précis des populations de ravageurs par des agronomes afin de traiter seulement lorsque cela est nécessaire. 

​

> Collaboration avec un apiculteur pour un mode de production plus respectueux des pollinisateurs et implantation de ruches sur la ferme.

​

> Implantation d'arbres brise-vent :

- Habitat pour les oiseaux, consommateurs d'insectes.

- Réduction de l'effet asséchant du vent et conservation de la neige en hiver (effet isolant pour protéger les racines des pommiers contre les températures fortement négatives).

​

> Engrais verts (seigle d'automne/sorgho) avant l'implantation des fraises pour améliorer la teneur du sol en matière organique et ainsi avoir une terre qui retient mieux l'humidité.

​

> Arrosage au goutte à goutte avec l'eau d'un puit personnel pour limiter les pertes et les prélèvements dans les rivières.

​

> Gestion de l'eau sur la parcelle via l'ouverture (fonte des neiges) / fermeture (sécheresse) de drains.
 

A l'échelle globale

Quelle vision ?

 

> Pour Alexandre, il faut conscientiser les consommateurs : d'où vient ce produit ? Quels efforts ont été nécessaires pour sa production ?

 

> Un problème majeur est la délocalisation de la production et la compétition avec la grande distribution qui fausse les prix. 

​

> L'agriculture est une solution pour lutter contre le changement climatique. Contrairement aux villes où l'artificialisation des sols et le trafic automobile augmentent les émissions de GES, les campagnes permettent de stocker du carbone.

 

 

 

 

 

Quelles perspectives ?

 

> Pour Alexandre, les agriculteurs sont de plus en plus conscients des impacts environnementaux. Ils essaient de "travailler avec la nature" afin d'avoir une production plus durable.


> Un travail avec les consommateurs et les pouvoirs publics pour favoriser les produits locaux est nécessaire: respect de l'environnement et juste rémunération des producteurs. 

 

 

CARNET DE VOYAGE

ses phrases clés

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L’agriculture est pas mal laissée à elle-même par les politiciens. C’est pas assez payant pour eux."

" On met des brise-vents pour les rangées de pommiers. Ça fait des refuges pour les oiseaux. Les oiseaux qui mangent des insectes. Puis ça aide, ça retient la neige en hiver qui protège les cultures et ça coupe le vent quand on a des tempêtes. "

​

" L’hiver la neige, les froids. Il y a des années que c’était très froid, il n’y avait pas de neige, les racines des pommiers ont gelé dans la terre…. Dans le fond, la neige fait un isolant donc on essaie de conserver la neige.
Il y a de moins en moins de neige comparé à il y a 30 ans, 40 ans.  "

​

" Avant qu’il pleuve, la rivière était quasiment à sec car tous les maraîchers tiraient l’eau de la rivière. Le dernier qui est au bout, lui il lui en reste moins que le premier. Puis je sais qu’il y un terrain de golf qui tirait beaucoup d’eau de la rivière pour irriguer. Il faudrait qu’il y ait des règlements là-dessus. "

​

" Des fois, dans la nuit il va faire 10 degrés et dans l’après-midi on est rendu à 35. […] D’après moi ça va être plus ça l’avenir : des coups d’eau, des sécheresses, juste des gros extrêmes.  "

​

" Tous les champs qui avaient beaucoup de matière organique on voyait que les cultures souffraient moins de la sécheresse.  "

​

" Les gens pensent que les agriculteurs sont riches parce qu’ils ont des gros tracteurs. En fait, c’est pas les agriculteurs qui ont les gros tracteurs, c’est les banques. "

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