LA VOIX DE L'ARGENTINE
Joaquin, éleveur
ville : Santa Fe âge : 43 ans
Carte d'identité
sa particularité : Ingénieur agronome, il semble mieux informé sur le changement climatique que la moyenne des autres producteurs du pays.
Cultures : 800 ha en semis direct de soja OGM / maïs OGM / tournesol / blé / luzerne.
Cheptel : 150 têtes de bovins - animaux achetés pour engraissement pendant 2-3 mois.
ses productions
Son message sur le changement climatique
A l'échelle de l'exploitation
Quels impacts ?
Consommation de gasoil - Déforestation pour mise en culture - Emission de méthane par les animaux
> La déforestation entraîne la suppression de nombreux espaces tampons en cas de catastrophe naturelle (fortes pluies, sécheresses), et provoque ainsi une augmentation de la vulnérabilité.
> La destruction du sol limite son rôle de "puit de carbone" (moins de stockage de CO2).
Quelles actions ?
> Réduction de la consommation de gasoil par le semis direct, qui repose sur l'arrêt du labour et une attention renforcée portée à la fertilité du sol.
> Préservation de zones de fort intérêt écologique (marais notamment).
> Culture du soja privilégiée dans l'assolement pour ses faibles besoins en intrants.
> Actions de conservation du sol : usage raisonné de phytosanitaires + choix de produits de faible toxicité en priorité.
> Conduite de culture proche de la Gestion Intégrée des Ennemis des Cultures, qui consiste en un ensemble de pratiques plus durables pour la protection des cultures.
A l'échelle globale
Quelle vision ?
> Très bonne perception des impacts de l’agriculture sur l’environnement (et inversement), sans que les actes n’illustrent obligatoirement les dires : la faute à un contexte économique contraignant.
> Très bonne connaissance des impacts du changement climatique (multiplication des phénomènes extrêmes).
Quelles perspectives ?
Protéger et conserver le sol encore plus.
Il faudrait stopper et inverser la tendance à la mise en culture, au drainage des zones humides, et surtout une réelle politique d’Etat incitative en ce sens. A l’heure actuelle un producteur n’a aucun intérêt à prendre des mesures en ce sens.
CARNET DE VOYAGE
150 animaux environ, achetés pour engraissement pendant 2-3 mois (chiffre variable) : bœufs de 2 ans et demi, génisses et jeunes animaux de 18 mois, quelques vaches de réforme. Aucune mise bas sur l’exploitation.
Feed-lot très “artisanal” et de petite taille.
Le semis direct : l'une des solutions. Ici, conduite de grandes cultures (soja) en semis direct.
150 animaux environ, achetés pour engraissement pendant 2-3 mois (chiffre variable) : bœufs de 2 ans et demi, génisses et jeunes animaux de 18 mois, quelques vaches de réforme. Aucune mise bas sur l’exploitation.
ses phrases clés
Le semis direct est un des outils, mais il me semble que le plus important est d'essayer de revenir à la protection des ressources naturelles ... comme les lacs. La gestion des rotations permettant d'augmenter le niveau de matière organique des sols est également importante (la matière organique permet au sol d'agir comme tampon). Enfin, il faudrait développer un type de politique plus clair. "
" L'Etat devrait réguler quelques éléments, sinon la réflexion est à court terme, orientée vers le porte-feuille. "
" A long terme, il me semble qu'un travail plus général est nécessaire : la juxtaposition d'actions individuelles n'est pas suffisante. "